Dans l’imaginaire collectif, le luxe est synonyme de consommation excessive, de gaspillage. Dans ce contexte, difficile d’imaginer qu’on puisse concilier séjour de luxe et écoresponsabilité.
Séjours de luxe écoresponsables = Greenwashing ?
De mon point de vue, le luxe n’est pas tant lié à la quantité mais plus à la qualité et à la nature de ce qui est consommé.
Le séjour de luxe est pour moi synonyme de confort exceptionnel, d’attentions personnalisées sources de bien-être, de détente et de relaxation dans un environnement hors du commun.
Dès lors, et indépendamment du prix, prendre en compte la durabilité pour concevoir un séjour même de luxe est totalement compatible. Le greenwashing n’a pas lieu d’être dès lors que des choix concrets sont fait pour limiter voir gommer les impacts négatifs du voyage sur la planète et les hommes.
A ce titre, beaucoup de groupes du tourisme de luxe ont entrepris une démarche vertueuse dans leur stratégie depuis de très nombreuses années, comme le groupe Six Senses.
Pour ceux d’entre vous qui me découvrent, je me présente en quelques mots : je suis Travel Planner, je vous aide à concrétiser votre projet de voyage. Être à vos côtés pour que vous profitiez au maximum d’une expérience mémorable, vous apporter ces petites attentions uniques, c’est ce qui m’anime et que vous appréciez. Mon dada sont les séjours haut de gamme écoresponsables en Europe et aux USA.
Je vois le voyage comme une bulle de bonheur, une opportunité de s’octroyer ces moments privilégiés tout en respectant la planète.
Et en tant que Travel Planner, les 4 conseils que je vous présente dans cet article sont ceux que j’applique à chaque projet de voyage que j’accompagne. Et ce n’est pas pour rien que j’ai fait du séjour de luxe écoresponsable ma spécialité !
S’adapter selon la distance à parcourir
De mon point de vue, être un voyageur écoresponsable n’implique pas de renoncer à partir loin, mais à partir mieux. Nous pouvons jouer sur plusieurs variables pour limiter l’impact de nos déplacements : il y a le mode évidemment (train si possible) et plus la distance est longue, plus la fréquence du déplacement doit être limitée et du coup plus la durée sur place doit être optimisée.
Mon expérience : Mes enfants étant scolarisés, je suis contrainte de partir pendant les congés scolaires. Du coup, je privilégie de partir les 15 jours pour les congés d’automne, d’hiver ou de printemps, et si la météo le permet, je pars un maximum de temps sur les 2 mois d’été pour les destinations les plus lointaines. Dans tous les cas, je prévois au maximum un grand voyage par an et souvent même plutôt tous les 2-3 ans. Par exemple, pour partir aux USA, je pars au plus tôt au début des vacances d’automne ou de printemps, et je prévois de revenir au plus tard le vendredi avant la rentrée pour nous remettre du décalage horaire le weekend.
D’ailleurs si vous voulez en savoir plus, j’ai consacré au sujet un article complet Le transport : 5 idées pour choisir consciemment. Je vous partage plusieurs astuces pour adapter le choix du mode de transport.
Côté confort, le fait de planifier mon voyage à l’avance me permet d’utiliser des astuces pour accéder à un meilleur confort en terme de transport. Les compagnies aériennes ont pour la plupart des programmes de miles que l’ont cumule grâce à ses achats. Il suffit alors d’utiliser dès que possible les systèmes de cumul de miles lorsque vous faites vos achats de la vie courante. Il existe des astuces également pour accéder aux classes premium sans exploser le budget.
Sélectionner des hébergements écoresponsables
J’ai traité de ce sujet longuement dans mon article 10 critères pour choisir un hébergement éco-friendly.
La recherche d’hébergements écoresponsables de luxe est une de mes activités favorites, vous pourrez trouver de l’inspiration sur mon compte Instagram My Ecoluxury Travel Collection.
Surtout, en tant que consomm’acteur, dialoguer avec les hoteliers pour les encourager à adopter une stratégie plus vertueuse a un impact. Vos avis sont lus, n’hésitez pas à valoriser les hébergements qui adoptent des comportements durables ou au contraire, indiquez ce qui de votre point de vue pourrait être changé facilement (remplacer les bouteilles en plastique par des carafes d’eau, éviter les machines à café avec capsules…).
C’est d’ailleurs avec cette curiosité que j’ai pu échanger avec la responsable du Victoria Palace Hotel à Paris, réouvert début 2021, et qui m’a partagé avec enthousiasme leur engagement sur une hôtellerie résolument engagée.
Adopter des réflexes plus écoresponsables
Là pour le coup, c’est un domaine où nous avons la main, en particulier dans le séjour de luxe : refuser le changement de linge inutile dans les hotels, remporter les produits cosmétiques individuels mis à notre disposition (si l’hotelier n’a pas encore adopté des alternatives plus durables), être raisonnable dans sa consommation énergétique pendant son séjour (recharge d’appareils, air conditionné, lumières…), être raisonnable dans sa consommation au moment des repas (pas de gaspillage en réduisant les quantités ou en emmenant les restes si possible).
Je traite assez souvent de ce sujet dans mes posts Instagram, comme celui ci :
Éviter les activités nocives
Séjour de luxe est synonyme de plaisir certes, mais cela n’implique pas forcément de choisir des activités nocives pour la planète.
Si on vous propose des activités qui impliquent l’exploitation des animaux, mieux vaut passer votre chemin (et je l’avoue, j’ai fait cette erreur dans le passé, à l’époque je n’avais pas conscience de la surexploitation ou des maltraitances que pouvaient subir les animaux).
De même, engins motorisés dans des paysages de rêve ne font pas bon ménage, là encore évaluez bien l’impact de ces activités sur l’environnement…
Je ne vais pas m’appesantir sur l’effet dévastateur du tourisme de masse sur la nature, le sujet est déjà beaucoup abordé, mais j’insiste malgré tout sur notre responsabilité en tant que touriste sur le territoire et la population locale. Certes nous apportons de la richesse localement, mais à condition que cela ne se traduise pas par assister à des “comédies” de tradition locales, ni par l’appauvrissement des ressources locales, entre autre…
Pour y remédier, je privilégie des activités chez/avec l’habitant en tout petit groupe. Pour les visites, vous trouverez dans beaucoup d’endroits des réseaux de Greeters. J’ai fait ce type d’expérience lors de mon séjour à Bologne, à la fois en visitant la ville avec un habitant mais également en apprenant à faire des pâtes avec un chef Italien.
Bref, vous l’aurez compris, le tourisme durable n’est pas l’apanage de certains types de voyage ni du budget alloué. C’est avant tout un état d’esprit qui s’adopte, et s’adapte à son mode de vie.
Comptez sur moi pour vous accompagner sur ce chemin, l’engagement durable est au cœur de l’ADN de mon activité de Travel Planner.